Quand vous entrez sur un ring de boxe, il faut savoir choisir sa garde. Votre attaque en dépend. Celle qui sied à Christophe Imbs est sans aucun doute le Crabe. Esquive de profil puis contre-attaque à la mâchoire. Son troisième disque, Soft Power, vient de revivifier l’interplay actuel du quartet jazz. D’aucuns disent « dynamiter ». C’est classe. En solo Christophe Imbs, possède la même explosivité. Même science de l’esquive pour ouvrir des territoires inattendus. Lyrique, jamais frontale, élastique, incisive et rapide. Écoutez l’intériorité déployée, dans Girafe Joke, par exemple. Elle explose en couleurs, piano dopé aux effets électro, jamais superflus, toujours maîtrisés. Imbs est un pianiste imparable, « qui joue avec ses tripes et la puissance de son toucher, expérience musicale étonnante et très originale, qui se démarque de ce qu’on entend souvent dans la scène jazz actuelle » (Jazz Magazine). Sa musique vous frappe en pleine face ou en plein cœur, selon votre carapace et votre aptitude au plaisir. A vous de voir, Soft Power to the people!

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